Nous avons eu le privilège de discuter avec Alban Charrier, représentant de l’Union Sociale pour l’Habitat (USH), qui partage son point de vue éclairé sur le rôle crucial de l’OPQTECC dans la professionnalisation et l’amélioration des pratiques au sein du secteur du logement social.
Comment est-ce que l’OPQTECC contribue-t-il à la professionnalisation et à l’amélioration des pratiques dans le secteur du logement social ?
La professionnalisation et l’amélioration des pratiques dans notre secteur d’activité passent très souvent par l’échange entre les différents acteurs de l’acte de construire. L’importance de cette contribution est proportionnelle à la compétences des intervenants. L’OPQTECC en exigeant une forte compétence de ses qualifiés participe à la montée en compétences des économistes et par là même à celle des acteurs de la filière. Pour les adhérents de l’USH, la dimension économique des projets revêt une importance forte et pouvoir travailler le sujet avec des professionnels du sujet est gage d’amélioration.
Quels sont les domaines spécifiques où l’OPQTECC a un impact significatif sur la qualité des projets de construction ?
Un projet réussi pour un maître d’ouvrage est avant tout un projet qui répond, in fine, à l’attente des locataires qui l’occuperont mais cet objectif ne peut être dissocié avec d’autres objectifs comme la qualité de construction et l’efficience économique du projet. Dans une période où les ressources financières sont limitées et insuffisantes pour répondre à l’ensemble des objectifs, la bonne définition des budgets à allouer mais aussi le suivi et le contrôle du coût des opérations tout au long de leur mise en œuvre participent à la qualité des projets.
Quelles sont les actions mises en place par l’OPQTECC pour promouvoir la qualification des entreprises de la construction dans le secteur du logement social ?
Sur ce point, il nous semble qu’ensemble, USH et OPQTECC, nous devons progresser afin de donner une meilleure visibilité aux organismes de logement social en explicitant le métier d’économiste et en donnant à voir les règles de la qualification mais aussi l’intérêt de son utilisation.
Comment cela renforce-t-il la confiance des organismes de logement social dans les entreprises qualifiées par l’OPQTECC ?
La qualification par la nécessité pour un économiste candidat de justifier de prérequis tant en expérience et formation, mais aussi de compétences et de moyens permet de garantir aux maitres d’ouvrage que les entreprises qualifiées disposent des moyens pour réaliser les missions qui leurs seront confiées. De même, le contrôle longitudinal des qualifiés permet aussi de garantir sur la durée les compétences des économistes.
Selon votre expérience, comment la qualification des entreprises de la construction par l’OPQTECC améliore-t-elle la qualité des projets de construction dans le domaine du logement social ?
La qualification OPQTEC étant une démarche volontaire, retenir un économiste qualifié, outre le fait que cela permet de s’assurer que le professionnel répond à des critères de qualité définis et contrôlés par ses pairs, cela permet de choisir des professionnels qui s’engagent et maintiennent leurs compétences.
Quels moyens et initiatives recommanderiez-vous aux organismes de logement social pour sensibiliser et informer les acteurs clés de la construction au sein de leur réseau sur l’importance de la qualification, en particulier en ce qui concerne la conformité à la nomenclature et aux standards de qualité spécifiques au logement social ?
Le principal moyen de sensibilisation des acteurs de la construction sur la qualification pour les organismes de logement social est l’intégration des qualifications dans leurs cahiers des charges de consultation comme un des éléments de justification des compétences et de la qualité. Un autre moyen pour les organismes est de mettre en avant leurs propres qualifications auprès de leurs prestataires. Cette démarche serait de nature à montrer l’importance que portent les organismes de logement sociaux aux signes de qualité.
